Obsédé(e) du diétiquement correct: Orthorexie

Publié le par Daniel joubert dieteticien

L’orthoréxie (de « orthos » correct, et « orexis » appétit)ne concerne pas la quantité de nourriture ingérée, mais l’attitude vis-à-vis du choix de cette nourriture et ou de l’organisation des  repas.
L’ensemble des spécialistes ne sont pas unanimes sur la définition de ce trouble.
Il est vrai que l'on peut débattre sur ce sujet : est ce qu’avoir le soucis  de ne consommer que des légumes sans OGM est de l’ordre du trouble alimentaire  orthoréxie ?
La réponse que je ferai serait plutôt non mais jusqu'à un certain point
Le Dr BRATMAM a mis au point un test permettant d’évaluer le niveau de la perturbation.( Voir en fin d’article)
L’orthorexique passe un temps inconsidéré à rechercher les aliments parfaits et planifie ses repas plusieurs jours à l’avance pour ne pas être pris au dépourvu.
Les aliments se parent de qualité » magique », au final ingérer un aliment malsain provoque un mal-être comme si le caractère malsain de cet aliment avait affecté la valeur personnelle du mangeur.
C’est à partir de là que le malaise commence à mon avis ; les conséquences sont à la fois personnelles et collatérales.
Ce n’est donc pas la volonté de manger sain et ou parfaitement équilibré en soi qui pose un problème, mais la démesure de ce comportement, qui vire à l’obsession. Et la mise en place de système d’hyper-- vigilance alimentaire, cet état étant faillible, l’orhoréxie peut être l’antichambre des troubles alimentaires plus graves (anorexie, boulimie, hyperphagie)
Cette recherche de perfection conduit à un isolement social et affecte des relations interpersonnelles.
Dans les phases d’hyper vigilance, cette recherche du « diététiquement correct ’ donnent à ceux qui les respectent un sentiment de supériorité et ils s’érigent en donneur de leçons.Ils finissent par établir en quelques sortes une dictature diététique qui est délétère et impliquée dans les facteurs favorisants des troubles alimentaires ( boulimie hyperphagie anorexie)
TEST  de BRATMAM   afin  d’évaluer 
* Passez-vous plus de 3 heures par jour à penser à votre régime alimentaire ?
        * Planifiez-vous vos repas plusieurs jours à l’avance ?
        * La valeur nutritionnelle de votre repas est-elle à vos yeux plus importante que le plaisir de le déguster ?
        * La qualité de votre vie s’est-elle dégradée, alors que la qualité de votre nourriture s’est améliorée ?
        * Êtes-vous récemment devenu plus exigeant(e) avec vous-même ?
        * Votre amour-propre est-il renforcé par votre volonté de manger sain ?
        * Avez-vous renoncé à des aliments que vous aimiez au profit d’aliments « sains » ?
        * Votre régime alimentaire gêne-t-il vos sorties, vous éloignant de votre famille et de vos amis ?
        * Éprouvez-vous un sentiment de culpabilité dès que vous vous écartez de votre régime ?
        * Vous sentez-vous en paix avec vous-même et pensez-vous bien vous contrôler lorsque vous mangez sain ?
 En répondant oui à 4 ou 5 des questions ci-dessus, vous révélez qu’en ce qui concerne votre alimentation, mieux vaudrait avoir une attitude plus détendue. En répondant oui à toutes les questions, vous montrez que vous êtes complètement obsédé par le fait de manger sain.
Des solutions existent : il faudra faire dans un premier temps un  accompagnement psychodiététique afin d'apprendre à manger en paix , à l'écoute des sensations internes
. Car si la santé physique se construit grâce à la nourriture, la santé psychique se construit par le plaisir.


Publié dans société education

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G
Tout cela mérite réflexion ! Merci pour cet article si intéressant !
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